Aujourd’hui, Didier Chambaretaud a tenu une conférence auprès de nos stagiaires sur le leadership à adopter en ces temps de paradoxes. 

 

  • Paradoxe # 1. Paix et peurs : le besoin de pragmatisme
    • Urgences, crises et catastrophes occupent l’essentiel de notre champ de conscience et pourtant notre action quotidienne s’articule sur des réalités plus prosaïques. Notre action doit-elle par principe être douce ou dure, altruiste ou rentable, pacifiste ou belliqueuse ?
    • Or dans les faits, les lignes de partage sont floues et les références brouillées. Comment aborder de façon pragmatique l’intelligence collective et la gestion des conflits si un constat aussi simple que le précédent reste incertain
    • Nos peurs et nos aveuglements nous empêchent de saisir les opportunités concrètes qu’offrent les situations de coopération ou de confrontation. Ils sont plus à craindre que la violence.

 

  • Paradoxe # 2. Confrontations ou collaborations : la nécessité du stratagème
    • La recherche d’harmonie pragmatique passe par une appréciation juste des opportunités qu’offrent confrontations et coopérations et l’état d’esprit adapté.
    • La notion de stratagème « bienveillant » sera présentée et illustrée par le processus de médiation via de nombreux exemples de portées diverses.
    • processus de médiation, formel ou informel, est essentiel pour le manager et le leader qui y passent en fait plus de la moitié de leur temps sans le savoir.

 

  • Paradoxe # 3. Organisations virtuelles et parole réelle : l’enjeu de l’incarnation
    • L’exercice du management se fait de plus en plus par la mise à distance avec écrans interposés. Or à l’image du processus de médiation évoqué dans la partie précédente, la réussite de l’action passe par l’incarnation du message en un personnage authentique.
    • Cela ne va plus de soi à l’époque numérique, pourtant l’efficacité du manager passe, aux moments décisifs, par un levier préhistorique : l’impact et la qualité d’une parole directe en face à face.

 

  • Paradoxe # 4. Leadership et équipe : la découverte du savoir-suivre
    • Le leader moderne n’est plus celui qui a la vision, montre la voie, impose et conquiert. Le leader moderne apprend à suivre, se responsabilise au sein d’une communauté, d’une équipe ou d’un projet et finit éventuellement par l’inspirer suffisamment pour en devenir la légitime incarnation.
    • Le « chef » n’a plus de qualité particulière, le bon suiveur partage les mêmes qualités que lui et le leader véritable est en réalité aujourd’hui avant tout un bon suiveur !
    • Trois exemples de sportifs de haut niveau que nous accompagnons, divers exemples d’entreprises et de recherches académiques récentes financées notamment par l’armée américaine et encore inédites en Europe illustreront cette partie.

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